La Pologne en 1982/83

 

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Solidarnosc eut encore la possibilité de montrer sa force au pouvoir lors des fêtes officielles du 1er mai 1982 dans des rassemblements à Varsovie et à Gdansk. Le 8 octobre, la Diète polonaise supprime officiellement le syndicat. Immédiatement éclatent alors partout en Pologne de violentes manifestations visant le régime. Arrêté depuis la proclamation de " l'Etat de Guerre ", et interné depuis lors, Lech Walesa est libéré le 12 novembre. Il regagne son domicile à Gdansk sous haute surveillance policière. Plus qu'un geste d'apaisement, la libération de Walesa, alors que nombre d'autres leaders du mouvement de l'été 1980 demeurent prisonniers, apparaît alors surtout comme une décision de Jaruzelski destinée à montrer que la situation en Pologne est " normalisée ".

   Le 31 décembre 1982, le juge Martella relance l'affaire Ali Agca. Le 13 mai de l'année précédente en effet, Jean-Paul II avait miraculeusement survécu à une tentative d'assassinat. Ali Agca avait été condamné à la perpétuité par le tribunal de Rome. Mais voilà que Martella fait arrêter Sergueï Antonov, le chef d'escale des lignes aériennes bulgare, Balkan Air, pour complicité active. La justice italienne accuse Sofia d'avoir organisé l'attentat. Tout prouve en effet que les service secrets bulgares, par l'intermédiaire de la mafia turque ont organisé le complot du 13 mai 1981. Derrière les services secrets bulgares, tout le monde en Occident voit la main du KGB soviétique. Or, qui dirigeait le KGB à l'époque? Youri Andropov, le successeur de Brejnev en personne... Ces révélations ne font que raviver les ardeurs polonaises, et le désir de liberté qui en découle. Le gouvernement de Varsovie pour jeter du lest, accepte un second voyage du Pape dans son pays natal du 16 au 23 juin 1983. La population montre une nouvelle fois sa formidable unité pour l'occasion; Jean-Paul II, ému, est accueilli par près de deux millions de personnes (un record), brandissant drapeaux rouge et blanc, aigles polonais (symbole du pays) et même des bannières de Solidarnosc. Tout cela devant les yeux du général Jaruzelski et de Lech Walesa, triomphant, qui a été autorisé à s'entretenir avec le Saint-Père. Le 22 juillet suivant, " l'Etat de Guerre " est supprimé

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