La création de Solidarnosc

 

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Dans l'après-midi du dimanche 31 août 1980, un homme moustachu apparaît, en direct, sur les écrans de la télévision polonaise. Lech Walesa est désormais connu dans le monde entier, mais des millions de Polonais découvrent son visage. Ils le voient signer, avec un gigantesque stylo à bille qui rend la scène encore plus irréelle, un accord qui, pour la première fois dans l'histoire d'un régime socialiste, donne aux ouvriers le droit de s'organiser librement en syndicats en dehors du contrôle du parti. Avec une étonnant assurance, il célèbre une victoire obtenue " sans la moindre violence ", annonce que ce qui n'a pu être obtenu cette fois-ci le sera bientôt, maintenant que l'essentiel est acquis ( " Ces syndicats libres autogérés sont notre garantie pour l'avenir " ). Sur quoi, en homme qui s'exprime déjà au nom du pays tout entier, il appelle à la reprise du travail pour le lendemain et entonne de concert avec le vice-Premier Ministre, qui a conduit les négociations au nom du Bureau politique du Parti, l'hymne national. Parmi tous ceux qui sont rivés sur l'écran de télévision, il n'y a pas un Polonais qui n'ai les larmes aux yeux. Les accords de Gdansk marque le début de l'histoire de Solidarnosc.

    Au terme de plus de deux semaines de tension extrême, où la crainte d'une intervention soviétique se mêlait au souvenir de la sanglante répression des grèves de décembre 1970, ce dénouement paraît proprement invraisemblable. Le tournant est historique: " l'événement le plus important en Europe de l'Est depuis la Seconde Guerre Mondiale ", selon Milovan Djilas. Sous la pression, le gouvernement communiste a reconnu le pluralisme syndical. Contre ces libéralisations, l'URSS envisageait-elle une intervention militaire directe? Il y avait en Pologne des manœuvres militaires du pacte de Varsovie, et les satellites de surveillance américains avaient repéré des mouvements de tanks vers la capitale. Le président Jimmy Carter lança un avertissement à Moscou. Ces menaces expliquent la modération de Walesa et de l'Eglise. Mai la population désespérée et sur les nerfs ne craignait plus rien. Un sentiment national puissant l'emportait chez les officiers supérieurs et chez tous les Polonais.

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