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Le 21 juillet 1984, une loi d'amnistie des prisonniers politiques est
promulguée à l'occasion du 40ème anniversaire de la République Populaire
de Pologne. De nombreux sympathisants de Solidarnosc sont libérés.
Le 19 octobre, le père Jerzy
![]() A la différence de la Pologne, les autres "satellites" de l'URSS ne donnaient pas de sujets d'inquiétude au "Grand Frère", quelles que fussent leurs difficultés internes, économiques et sociales. La Bulgarie restait le modèle des pays fidèles à Moscou, la Roumanie suivait impitoyablement le modèle soviétique sous la main de fer du dictateur Nicolae Ceausescu, la Tchécoslovaquie était encore sous le coup de la "normalisation" imposée par la force en 1968. Quant à la Hongrie, la population ne se révoltait pas face au pouvoir, même si elle démontrait une profonde sympathie envers Solidarnosc et les Polonais. Des Polonais, qui malgré toutes les difficultés, continue leur quête de la liberté. Depuis sa création, Solidarnosc s'est en effet structuré et organisé. Les journaux et les tracts du syndicat sont imprimés à l'étranger puis distribués dans le pays, les membres de Solidarnosc se réunissent en secret. En décembre 1985, le général
Jaruzelski fait une visite à Paris. Pour beaucoup, cela fait l'effet d'un coup
de poignard dans le dos du peuple polonais, en même temps d'ailleurs qu'un
reniement par la gauche d'une de ses attitudes les plus symboliques. L'année
suivante, le 11 septembre, le gouvernement de Varsovie décide la libération de
tous les prisonniers politiques. Sous la pression populaire, il cède petit à
petit. D'autant plus que le peuple ne cesse de montrer sa force, comme lors de
la troisième visite en Pologne du Pape Jean-Paul II le 13 juin 1987. Ils sont
plus d'un million de fidèles à l'avoir accueilli à Gdansk. Le Saint-Père eut
ces mots: " Chaque jour je prie pour vous, là-bas à Rome et où que je
sois, chaque jour je prie pour ma Mère Patrie et pour mes compatriotes. Je prie
particulièrement pour l'action du grand Le 5 avril 1989, avec l'aval de
Gorbatchev, le général Jaruzelski et les dirigeants de Solidarnosc signe un
accord historique durant la fameuse "Table Ronde": pour la première
fois depuis 1946, des élections libres seront organisés en Europe de l'Est;
mais cette liberté serait contrôlée et limitée dans sa portée. Le
"modèle" testé en Pologne doit être celui d'une réduction, mais
aussi d'une protection provisoire de l'hégémonie du parti communiste.
Solidarnosc concède 65 % des 460 sièges de la Diète au Parti et à ses
satellites, en s'engageant à ne pas leur opposer de candidats. La seconde
chambre, le Sénat, composé de 100 sièges, ferait l'objet d'une véritable
compétition: mais le rôle du Sénat est limité au pouvoir de refuser les lois
votées par la Diète. Pour briser Site partenaire: www.beskid.com. Copyright © 2002 A.Zohry. Tous droits réservés. |